Questions - réponses
Cette page répond aux questions qui ont été posées lors des événements de concertation, et par le biais du formulaire de contact. Une autre page répond aux questions générales sur l’énergie éolienne.
1. Les parcs éoliens produisent-ils des nuisances sonores ?
La distance réglementaire d’au moins 500m entre la première habitation et l’éolienne garantit que le niveau de bruit reste relativement faible, de l’ordre de 35 décibels (db), ce qui équivaut au bruit émis dans une chambre à coucher. De plus, la réglementation impose aux parcs éoliens ne pas dépasser un niveau de bruit supérieur à 5 db le jour et 3 db la nuit par rapport au bruit existant auparavant. La valeur de 35 db représente un niveau de bruit très faible (proches du silence). Par comparaison, le bruit émis par la rue d’une agglomération à l’intérieur d’une habitation, lorsque la fenêtre d’une pièce est ouverte, représente en moyenne 60 db et celui d’une voiture à essence en mouvement en moyenne 80 db.
2. Une éolienne se recycle-t-elle ?
Aujourd’hui, environ 80% de la masse d’une éolienne se recycle. Les parties métalliques, comme le mât, ont une valeur marchande non négligeable. Le béton armé peut aussi être facilement valorisé dans le secteur de la construction. Seules les pales des éoliennes sont plus difficiles à recycler. Elles peuvent tout de même être broyées et valorisées comme combustibles ou être utilisées dans la fabrication de mobilier urbain notamment (parc de jeux pour enfants, bancs …). Le démantèlement des plus anciens parcs éoliens vient juste de commencer en France, la filière du recyclage des éoliennes est en cours de développement et devrait monter en puissance dans les prochaines années afin d’être en mesure d’envisager du 100% recyclable.
De plus, selon l’arrêté du 22 juin 2020 modifiant les prescriptions relatives aux installations éoliennes, les déchets de démolition et de démantèlement sont réutilisés, recyclés, valorisés ou à défaut éliminés dans des filières dûment autorisées :
A partir du 1er juillet 2022 :
- Au minimum 90 % de la masse totale des éoliennes doivent être réutilisés ou recyclés (incluant les fondations)
- Au minimum 35 % de la masse des rotors doivent être réutilisés ou recyclés.
À partir du 1er janvier 2024, les seuils passent à 95 % et 45 %.
À partir du 1er janvier 2025, le seuil pour le rotor passe à 55 %
3. Les éoliennes ne tournent pas tout le temps. Sont-elles rentables ?
Les éoliennes fonctionnent en moyenne 85% du temps pour des vitesses comprises entre 10km/h et 90km/h. Le facteur de charge – c’est-à-dire le ratio entre l’énergie que produit une éolienne pendant un an et l’énergie qu’elle aurait produite durant cette période si elle avait constamment fonctionné à puissance nominale – se situe entre 22% et 25% (source RTE). Garantir un tel niveau de facteur de charge moyen est un des paramètres importants de la rentabilité d’un projet.
Par ailleurs les coûts de l’énergie éolienne ont baissé au cours des dernières années. L’éolien se rapproche des sources conventionnelles comme le nucléaire, et devrait se situer maintenant autour de 40 et 50€ par MWh, contre 80€ par MWh en 2015. En effet, le système d’appel d’offres mis en place en 2017 a permis d’introduire de la concurrence dans l’exploitation de parcs éoliens de plus de 7 machines.
Enfin, si l’énergie du vent est variable, elle est en partie prévisible. L’utilisation des données météorologiques permet de prévoir la production éolienne et d’accroître, d’un côté, la proportion d’éolien intégré au réseau et de l’autre, de diminuer le recours aux centrales thermiques à flamme.